Le 30 mars 2021
Reconnaissance de la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle, une première étape indispensable
L’association Victimes des pesticides du Québec (VPQ) est très satisfaite d’apprendre aujourd’hui la nouvelle de la reconnaissance de la maladie de Parkinson comme maladie professionnelle. Cette reconnaissance fait suite à une longue mobilisation de VPQ et de ses membres dont notamment le mémoire déposé en commission parlementaire conjointement avec Parkinson Québec. En outre, cette reconnaissance enverra, nous l’espérons, un signal fort à toutes les personnes qui doutent encore des risques des pesticides sur la santé, comme la science indépendante le confirme chaque jour davantage. Enfin, elle permettra d’indemniser les victimes qui ont cotisé à la CNESST et qui remplissent les critères d'exposition et de diagnostic.
« Cette reconnaissance, c’est une manche gagnée, maintenant il faut agir pour que cela s’applique à tous les agriculteurs et toutes les agricultrices, même celles et ceux qui n’ont pas cotisé à la CNESST. De l’ordre de 70%, ils représentent pourtant la majorité des personnes exposées, alors même que ces personnes n’étaient pas informées des dangers pour leur santé » souligne Serge Giard, président de Victimes des pesticides du Québec.
VPQ tient également à insister sur le fait qu’il est indispensable de reconnaître toutes les autres maladies provoquées par les pesticides telles que le lymphome non hodgkinien, les myélomes multiples, les cancers de la prostate, les leucémies, la maladie d'Alzheimer ou les impacts sur la fertilité et la fécondité. En ce sens, nous nous attendons à ce que le comité scientifique promis par le ministre Boulet soit opérationnel et efficace le plus rapidement possible.
Enfin, nous devrions aussi, collectivement prendre nos responsabilités pour interdire tous les pesticides les plus toxiques pour la santé. La protection des travailleuses et travailleurs encore aujourd’hui exposés est probablement la mesure la plus importante pour éviter que des maladies aux impacts dramatiques se multiplient. Cela implique un vaste chantier qui n’est toujours pas entamé pour que les ministères de l’Agriculture (MAPAQ), de l’Environnement (MELCC), de la Santé (MSSS) agissent conjointement sur les enjeux pour réduire à la source les dangers, généraliser les méthodes culturales sans pesticides et informer toutes les personnes impliquées.